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Ce tome nous permet enfin de comprendre l'histoire de Jack Vessalius, de Glen et de Lacie. Cette histoire qui était évoquée de manière très lointaine depuis le début de la série avec des noms ou des personnages qui ne correspondaient qu'à des apparitions fragmentaires du passé. Tous les rouages sont enfin révélés et l'histoire prend un sens nouveau : on reconnaît le talent de l'autrice pour les trames narratives complexes qui déroulent leurs mystères au fur et à mesure. Seule la révélation de la fin du tome a de quoi surprendre et pose de nouvelles questions qui ouvrent de nouvelles perspectives pour la suite de l'intrigue.

Ce deuxième tome nous plonge dans un univers en décrépitude dans des paysages magnifiques qui n'en sont pas moins dangereux : des marécages, un désert aux vers de sable ou des ruines remplies de créatures voleuses de souvenirs. Les plans généraux nous offrent des panoramas immersifs, les dialogues sont dynamiques et les scènes d'action rythment le voyage. Si la fantaisie est plutôt classique dans sa narration, l'univers qui est illustré est d'une grande inventivité.

De la fantasy classique comme on l'aime. Les dialogues sont dynamiques et les répliques rendent à merveille la vivacité des personnages. Les dessins typiques de BD des années 90 gardent leur charme, les personnages sont attachants. Le fait que Pelisse ne soit considérée que comme un objet sexuel dans une bonne partie de l'album peut faire un peu grincer les dents à un lecteur contemporain, mais on sent l'ironie derrière cette caractéristique qui devient un ressort scénaristique à la fin de l'histoire. Le fait de mettre en scène en personnage principal un guerrier à l'âge avancé est rafraîchissant et nous sort des poncifs de la fantasy.

Le passé éclaire à nouveau le présent dans cet ouvrage riche en révélations. On apprends plus de détails sur le passé de Break mais aussi de son lien avec Vincent et Alice. L'une des questions qui sous-tend ce tome est de savoir si le passé nous définit en tant qu'individu ou si l'on peut s'en défaire : que ce soit Oz, Gil ou Vincent, ils semblent pencher vers la deuxième option. Enfin, une scène émouvante nous permet d'en apprendre plus sur Echo, une jeune fille prisonnière de son rôle de serviteur et déconnectée de ses émotions. Le tome se termine que la première version de Pandora Hearts que l'autrice avait dessiné il y a longtemps : on en apprend plus sur le processus de création de l'histoire et de l'univers.

Ce volume nous plonge dans des histoire d'enquêtes à rebondissements et à retournements de situation qui nous font réfléchir les questions de la moralité des institutions et des groupes d'individu. La première histoire, derrière des combats de survie en milieu carcéral, pose la question de la justice dans les institutions : les personnes emprisonnées ne sont pas toujours complètement responsable à l'instar de Rib'wund qui se retrouvait dans l'obligation d'entreprendre des actions criminelles afin de protéger sa famille. La deuxième histoire met en scène une humanité qui s'oublie elle-même grâce à des drogues qui excite, endort ou rend violent afin de tuer tout individu qui arrive sur la planète. Enfin, la dernière histoire est une enquête où les retournements de situation ne cessent de souligner l'ambiguïté morale de chaque parti qui sous prétexte d'agir pour le bien commun participe à des actions génocidaires.

Ce tome retrace les histoires de peuples opprimés que Nävis tente d'aider de son mieux, que ce soit un peuple d'esclaves sur une autre planète qui reprend sa liberté, une caste de sillage qui vit dans la misère et est déconsidérée par les élites corrompues ou inconscientes, un peuple qui est condamné à se battre et à mourir à la guerre pour le simple plaisir d'une autre entité, des femmes qui apprennent à devenir indépendantes. Ces histoires nous rappellent par allégories les différentes oppressions sociales qui sont présentes dans notre quotidien.

Ce livre est un manuel de communication qui, à mon sens, tout le monde devrait lire... Il nous permet d'apprendre à communiquer pour transformer les conflits en discussion selon un principe de base : observer ce qui se passe sans évaluation ou jugement moral, à partir de là comprendre ce que l'autre ressent ou ce que l'on ressent, puis déterminer le besoin qui sous-tend ce sentiment et enfin trouver une solution concrète et formuler une demande, que l'on doit différencier de l'exigence. Il nous apprend à être plus empathique avec nous et avec les autres, un travail sur soi nécessaire pour une vie sociale épanouie.

Magnifique voyage dans l'Espagne des Omeyyades, dans une histoire qui rappelle l'importance des livres et de la culture, qui paraît certes éloignée des priorités de notre quotidien mais qui finalement se trouve très utile voire nécessaire : que ce soit en puisant dans les connaissances médicales pour soigner un blessure, en nous apprenant plus de choses sur le monde, en divertissant avec une histoire ou en mettant en valeur la valeur pécuniaire d'ouvrages rares, les héros de ce récit savent utiliser à profit ces trésors que sont les livres. La narration est très fluide, et alterne entre des moments de dialogues, d'analepses et de simples moments de contemplations. Les planches sont pensées comme un tout, les auteurs ont autant pensé à l'harmonie de la page dans son ensemble qu'à la narration dans sa séquentialité. À lire pour tous les amateurs de BD !

Aux fanatiques qui trouvent leur raison de vivre et de promouvoir leur foi par le bûcher et la torture des hérétiques, vient s'ajouter la vision de de ces hérétiques qui tentent de s'oublier dans des plaisirs charnels et sadiques, en éliminant toute personne susceptible de les dénoncer. Tous vivent dans la peur du châtiment, le châtiment de Dieu, le châtiment de l'Église...

Cette bande dessinée emprunte une esthétique à de nombreux thèmes qu'elle donne en science fiction, de l'enfant sauvage, aux intrigues politiques et aux discriminations raciales. Nävis est la seule representante humaine sur le grand convoi spatial qu'est le sillage, elle nous entraîne dans une grande enquête pour retrouver le genre humain et nous questionne plus profondément sur notre humanité. Les humains sont prévisibles, impossible de lire dans leurs pensées, mais ils sont cruels à l'instar des hybrides humain-püntas de la dernière partie. Les Püntas semblent finalement plus "humain" dans son sens moral que les vrais descendants de l'humanité...

Le dogmatisme de l'inquisition prend place dans le monde de berserk : face à l'horreur des catastrophes amenées par les démons. Si Guts se bat directement contre les démons et garde la tête froide face aux tentatives de corruption, Farnèse est coincée dans sa vision rigide issu du dogmatisme religieux qui ne l'empêche cependant pas à succomber à la tentation du malin. Les inquisiteurs finissent pas être tout aussi cruels et immoraux que les démons à cause de leur vision étriquée de la réalité, emprisonnés dans leurs dogmes religieux.

Ce tome nous plonge à nouveau dans ce monde dans lequel il faut combattre à tout instant pour survivre. C'est une invitation à changer de l'intérieur, s'endurcir et accepter l'injustice et les difficultés de notre environnement pour parvenir à les surmonter. Jill n'a aucun moyen de changer son entourage, elle doit se résigner mais peut décider de changer sa propre manière de faire face à l'adversité. Guts lui semble se rapprocher des démons, sa haine et sa hargne son représentées à travers une silhouette fantomatique aux yeux blancs dénués de pupille, les blessures et la situation désespéré l'amènent à faire l'impossible. Mais malgré ces apparences, il refuse de répondre aux démons intérieurs qui veulent le faire pactiser : il est bien conscient de qui il est et de pourquoi il se bat.

Dans cet album, Carthage est le lieu d'un histoire d'enquête double, la première partie nous fait suivre Alix à l'instar des autres épisodes de la série, et la deuxième partie renverse la situation en nous donnant le point de vue des antagonistes qui sont déroutés au fur et à mesure par Alix et ses compagnons. Il est donc difficile de classer cet ouvrage, à la fois péplum, récit policier, récit d'espionnage, nous plongeons dans une sorte d'histoire-fiction où une île comparable à l'Atlantide cacherait un peuple aux multiples technologies avancées mais dont paradoxalement le peuple serait toujours emprunt d'un fanatisme forcené.

Ce tome nous plonge dans un monde surréaliste où un entremelâs de souvenirs nous permet d'apprendre par fragments des informations sur Alice. Le chat du Cheshire, à l'instar de son pendant dans l'Alice de Lewis Caroll, est une forme mouvante qui apparaît et disparaît dans un univers tout aussi versatile que lui.

Ce premier volume nous plonge dans un monde inspiré de l'Angleterre victorienne et du monde d'Alice au pays des merveilles. Entre un monde parallèle horrifique et la douceur nostalgique des souvenirs et des amitiés, l'autrice nous replonge dans un monde d'enfance divisé entre bonheur innocent et cauchemars. Mais on sent bien que ce n'est qu'un début, et que l'intrigue nous cache encore de nombreuses mécaniques : on apprend à connaître les personnages principaux et l'on est curieux de connaître leur histoire.