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Ce tome nous plonge à nouveau dans ce monde dans lequel il faut combattre à tout instant pour survivre. C'est une invitation à changer de l'intérieur, s'endurcir et accepter l'injustice et les difficultés de notre environnement pour parvenir à les surmonter. Jill n'a aucun moyen de changer son entourage, elle doit se résigner mais peut décider de changer sa propre manière de faire face à l'adversité. Guts lui semble se rapprocher des démons, sa haine et sa hargne son représentées à travers une silhouette fantomatique aux yeux blancs dénués de pupille, les blessures et la situation désespéré l'amènent à faire l'impossible. Mais malgré ces apparences, il refuse de répondre aux démons intérieurs qui veulent le faire pactiser : il est bien conscient de qui il est et de pourquoi il se bat.

Ce tome nous plonge dans un monde surréaliste où un entremelâs de souvenirs nous permet d'apprendre par fragments des informations sur Alice. Le chat du Cheshire, à l'instar de son pendant dans l'Alice de Lewis Caroll, est une forme mouvante qui apparaît et disparaît dans un univers tout aussi versatile que lui.

Dans cet album, Carthage est le lieu d'un histoire d'enquête double, la première partie nous fait suivre Alix à l'instar des autres épisodes de la série, et la deuxième partie renverse la situation en nous donnant le point de vue des antagonistes qui sont déroutés au fur et à mesure par Alix et ses compagnons. Il est donc difficile de classer cet ouvrage, à la fois péplum, récit policier, récit d'espionnage, nous plongeons dans une sorte d'histoire-fiction où une île comparable à l'Atlantide cacherait un peuple aux multiples technologies avancées mais dont paradoxalement le peuple serait toujours emprunt d'un fanatisme forcené.

Ce premier volume nous plonge dans un monde inspiré de l'Angleterre victorienne et du monde d'Alice au pays des merveilles. Entre un monde parallèle horrifique et la douceur nostalgique des souvenirs et des amitiés, l'autrice nous replonge dans un monde d'enfance divisé entre bonheur innocent et cauchemars. Mais on sent bien que ce n'est qu'un début, et que l'intrigue nous cache encore de nombreuses mécaniques : on apprend à connaître les personnages principaux et l'on est curieux de connaître leur histoire.

Ce volume est une allégorie du traumatisme dû à la violence psychologique et physique à l'encontre des enfants. Rosina est bloquée dans un âge d'enfance / adolescence, toujours méfiante à l'égard du monde adulte et incapable de se construire psychologiquement. Les adultes protecteurs de la vallée des brumes ne sont que des marionettes insectoïdes et la vallée elle-même, si elle apparaît comme un petit paradis rempli d'elfes dans des grands plans idylliques, elle finit vite par devenir un champ de bataille sanglant, la blancheur des beaux paysages laisse place au noir du sang et des ombres des petits démons qui dansent avec des corps embrochés en main. La violence laisse des traces indélébiles, et les enfants ne font que reproduire les schémas qu'ils ont appris, ils "jouent" à la guerre....

Ce tome est une vaste fresque de bataille entre la troupe du faucon et les molosses noirs. Guts affronte le monstre Wyald dans un combat d'épée à fortes connotations sexuels. Guts représente une forme d'ordre et de masculinité un tant soit peu respectueuse en rapport avec un Wyald violeur et sans vergogne dépeint sous des traits grotesques et avec des attributs horrifique issus de la tradition japonaise de la représentation du yôkai gore. Le combat aboutit à la castration du monstre car sa force chaotique ne peut gagner face la technique contrôlée de Guts.

Ce tome consacré au sauvetage de Griffith nous plonge aux plus profonds des ténèbres où seule la survie compte. L'ouvrage se démarque par la mise en scène du désespoir des personnages face aux limites de leur pouvoir pour protéger les personnes qu'ils aiment, on y voit un Guts déchaîné, un roi décharné en déliquescence, une princesse qui surmonte ses peurs et une Casca qui tente de gérer ses contradictions émotionnelles. Tout cela est mis en scène à travers des dessins dynamiques et d'une grande précision qui parviennent à rentre toute l'intensité émotionnelle dans des séquences qui savent alterner moments de calme dans des enchaînements de petites cases et de dialogues avec des grands plans de combat et de scènes horrifiques.

Un volumes cauchemardesque qui dans un crayonné surréaliste aux figures horrifiques et une narration intense nous plonge au cœur d'un point de basculement de l'intrigue qui était déjà annoncé depuis plusieurs volumes. Griffith y représente la force du désir arriviste et égoïste qui permet à l'allégorie de prendre tout son sens dans un monde à première vue chaotique et infernal.

Les intrigues politiques ont la part belle dans ce volume. Griffith atteind le sommet de sa gloire et attise les complots politiques. Si l'auteur sait illustrer et rendre compte de la dynamique des combats et de la grandeur des champs de bataille, il parvient dans ce tome à nous plonger dans une cour aux costumes baroques et à donner au drame psychologique toute sa force grâce à des gros plans qui retranscrivent les tensions émotionnelles avec justesse.

Dans ce tome, on retrouve Miura en illustrateur érotique en plus de l'illustrateur de batailles ; la sexualité se perd dans la perversion qu'elle soit de l'ordre de l'arrivisme de Griffith, de l'inceste du roi ou bien dans les souvenirs douloureux du viol pédophile de Guts. On retrouve la tonalité sombre qui est la marque de la série et qui permet de traiter le sujet de la violence sexuelle et des traumatismes qu'ils engendrent. Les combats se mêlent finalement aux tentatives sexuelles tout aussi violentes, même s'il semble possible de dépasser cette violence pour arriver à quelque chose de plus authentique à la fin du tome.

Un bande dessinée documentaire pour tous ceux curieux d'apprendre l'histoire de la cuisine ! On apprend les débuts préhistoriques, l'émergence du métier de cuisinier durant la haute antiquité, on apprend l'origine de nos aliments du quotidien, on apprend comment la gastronomie s'est développée en parallèle de solutions pour nourrir les masses. Les dessins illustrent très bien le contenu didactique dans un style simple et évocateur.

On apprend les raisons du conflit entre Ssîn et Ewandor: les héros comprennent que les puissances sont toutes dignes de méfiance car elles ne les considèrent que comme des pions. Noren et les nains de la résistance vont alors tenter de conquérir leur liberté au prix de combats violentes. C'est un album qui offre tout autant de paysages colorés ou de landes mornes et désertiques que les deux premiers albums, avec une narration dynamique parfois un peu rapide ; chaque vignette a son importance.

On continue à suivre les trois héros dans leur recherche du roi des nains. Les plans généraux de paysages du pays des songes offrent un monde fantasmagorique que seule le dessin permet de retranscrire. À la limite du surréalisme, on suit un voyage dans un pays des songes qui représente une traversée de la vie de l'enfance à la vieillesse jusqu'à l'aboutissement de la quête à la fin de l'album. Le réel antagoniste de l'histoire est le monde lui-même qui offre aux héros un chemin semé d'embûches mais aussi de nombreuses beautés et de plaisirs. Leur quête n'est alors que l'un des avatars d'une sorte de confrontation entre un chaos mortifère représenté par Ssîn et un chaos de vitalité représente par Ewandor.

Avec des personnages types du nain, tu voleur et du barbare, les auteurs arrivent à nous faire voyager dans un monde haut en couleur et à prendre part à la quête de la recherche du roi des nains. Les dessins foisonnent de détails et mettent en scène des créatures et des lieux uniques, les personnages restent archétypaux mais restent attachants grâce à la verve des dialogues.